ADELE
C’est en décembre 1991, veille de Noël, qu’arriva dans notre vie un petit animal venu de nulle part, à la personnalité déjà attachante qui devait bouleverser notre vie durant plus de 15 ans.
D’où venait-elle, quelle était son histoire, comment s’appelait-elle ? tant de mystères auxquels nous n’avions pas de réponse mais dès ce jour là elle prit le prénom d’ADELE, car sa vie au sein de notre famille commença le jour de la Ste ADELE et je lui dédie ce poème.
ADELE mon cœur saigne par ce beau jour d’été, pourquoi m’as-tu quittée ?
ADELE j’ai tant prononcé ton prénom, ton si joli prénom.
Mais tu ne réponds plus.
Que la maison est vide, que le silence est lourd.
Tu ne seras plus là demain pour m’accueillir quand je rentrerai ?
ADELE, ma douce, je souffre, j’ai mal, mes sanglots t’accompagnent, tu ne reviendras plus.
ADELE, le doux cliquetis de tes pas sur le parquet ciré de ma chambre raisonne encore dans ma tête.
Je me sens tellement vide, vide de toi, ma douce, ma tendre, ma princesse.
Je ferme les yeux et je te revois étendue, endormie dans un sommeil profond, calme et belle sur ta couverture de laine.
Tu m’as donné tant d’amour et je te le rendais bien.
Je t’ai choyée, dorlotée comme on berce un enfant.
Tu as vécu tant de choses, connu tant de membres de la famille, grandi avec nos enfants, partageant nos joies et nos tourments.
Même les petits enfants demandaient de tes nouvelles.
Tu étais si petite mais oh ! Combien de place tu prenais dans mon cœur.
Tu étais mon bébé, ma douceur.
Je me sens déchirée par ton absence
S’il existe un paradis des chiens, tu y as sûrement trouvé ta place.
Tu m’as rendu heureuse mais hélas trop dépendante de toi.
Tous ces souvenirs que tu me laisses : nos promenades chaque matin à la même heure, le même parcours, la même impatience.
Tes grignotages à la table familiale.
Tu étais si différente des autres, je dirai même exceptionnelle.
Je me souviens de tout, de tes sourires, oui tu souriais ADELE, en découvrant tes belles quenottes blanches.
Tes yeux semblaient sans cesse me dire « je t’aime.
Ces yeux, qui par la force de l’âge peu à peu se sont ternis mais qui pourtant luttaient encore pour m’apercevoir.
Il ne te manquait que la parole pour t’exprimer davantage.
Te souviens-tu ADELE quand je peignais ta robe noire, douce comme de l’astracan et que tu faisais la folle tant tu étais heureuse quand je te disais « comme elle belle ADELE »..
ADELE, chère ADELE, petite ADELE comment oublier tout cela.
Personne, non personne ne peut comprendre et je sais que certains diront « pleurer pour une bête c’est idiot » pourtant c’est un océan de larmes que je déverse pour toi.
Toi qui ne demandais rien, tu as tout donné, le meilleur de toi même, la chaleur de ton cœur.
Tu as lutté jusqu’au bout pour ne pas me quitter, je sais que tu ne voulais pas me faire de peine.
Malgré tous mes efforts, l’échéance tant redoutée est arrivée.
Evidemment tu savais ADELE, mais tu souffrais en silence.
Tu t’es endormie dans mes bras cajolée par tant d’amour, rassurée, courageuse.
Je sais que tu étais heureuse que je reste là tout près de toi, jusqu’au bout.
Pardonne-moi pourtant car je me sens fautive.
Je ne supportais plus tes souffrances, mais avais-je le choix, de t’emmener là-bas ?
Dors bien ADELE, sois apaisée et comblée de savoir que tu restes avec moi, dans mon cœur et dans mes pensées.
Je serre tout contre moi une photo de toi, ton souvenir est plus vivant que jamais.
Endors-toi ADELE,
Endors-toi petit être de bonté et d’amour,
Endors-toi, tu l’as bien mérité.
Et si tes cendres jonchent aujourd’hui le jardin des souvenirs, jamais je puis te l’assurer, jamais je ne pourrai t’oublier, je t’aime.
tdr@mhc

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