LA PLUME ABANDONNEE


Sous un amas de mots
Et de poussière blanche,
La plume abandonnée
Se languit et s’épanche.

Depuis quelques semaines,
L’écrivain la délaisse,
Car d’avoir trop écrit,
Il a la tête en pièces.

La plume se désole
Et son encre s’étiole,
Posée sur le bureau,
Elle se sent inutile.

Si elle avait un cœur,
Nous dirions qu’il vacille.

Mais voici que soudain,
Page blanche s’approche
Et la plume joyeuse,
A la feuille s’accroche.

C’est alors que  mille mots,
Tout à coup dégoulinent,
De sa pointe acérée,
Les phrases ainsi s’affinent.

L’Auteur a retrouvé,
Inspiration exquise
Et chaque mot pour la plume,
Sont comme friandises.

Les heures, les mois défilent
Et ce, à vive allure,
Le roman se construit,
S’achèvera pour sûr.

Quand la plume brûlante,
Aura cessé d’écrire,
Dernière goutte d’encre,
Jaillira pour lui dire,
Que sans main de l’Auteur,
S’ennuierait à mourir.

Marie Prévost




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